dimanche 30 novembre 2014

Le style (suite)

La BD franco-belge.


La Belgique est un grand pays pour la bande dessinée européenne et il continue de l'être. Il s'y est développé après guerre deux grandes tendances:

- L' école de Bruxelle représentant "la ligne claire", dont le principal représentant est Hergé et les éditions du Lombard.

- L'école de Marcinelle (ou Charleroi) dominée par Franquin édité par Dupuis.

La ligne claire


Hergé inventera Tintin le héros le plus célèbre de la BD avec ce style caractéristique que Joost Swarte appellera plus tard la ligne claire. Ce style ce caractérise par un tracé très net des contours des personnages et des décors avec un remplissage en aplats de couleurs avec peu ou pas d'ombrage. L'obsession d'Hergé était la précision et la lisibilité du récit tant sur le plan graphique que sur le plan de la précision des décors. On peut remarquer également que le trait est d'égale épaisseur sur les éléments du premier plan comme sur ceux situés à l'arrière plan. Le trait est contenu avec une précision chirurgicale et ne laisse que peu de place à la fantaisie. D'autre part, même pour des images complexes, on ne dessine que l'essentiel, la rigueur de la narration restant le maître mot.

Le lotus bleu

Cette approche très rigoureuse implique un travail important de recherche et de nombreuses esquisses permettant d'arriver au tracé le plus juste possible. C'est un style cérébral qui demande une très grande précision et une très grande rigueur. Ce style avec peu d'effets graphique se retrouve chez des dessinateurs comme: 
Edgar-Pierre Jacobs - Blake et Mortimer, la marque jaune


Jacques Martin - Alix

Roger Leloup - Yoko Tsuno
Dans les années 70, un renouveau de ce style est apparût avec des auteurs comme Joost Swarte, Yves Chaland, Floch ou Ted Benoit.

Yves Chaland
Joost Swarte
Floch
Ted Benoit













L’école de Marcinelle 


Charles Dupuis, fondateur des éditions du même nom, choisi de promouvoir un style de BD à l'opposé de celui d'Hergé qui se caractérise par l'emploi de la caricature, de la parodie, de l'expressivité des personnages, d'un trait vif, rond et délié ou l'encrage revêt, contrairement à la ligne claire,  une importance primordiale. Ce style convient très bien pour des récits humoristiques et burlesques destiné à un public plutôt jeune. C'est un style destiné avant tout à divertir le lecteur. Contrairement aux BD de Tintin, la mise en page est plus libre et les textes font partie intégrante du dessin. Le plus célèbre représentant de ce courant est André Franquin réinventeur de Spirou et créateur de Gaston Lagaffe. 




On peut également citer Morris (Lucky Luke) et Will (Tif et tondu).




C'est un style très populaire, qui à inspiré d'autres dessinateurs fameux comme Albert Uderzo (Asterix), Greg (Achille Talon), Jean Roba (Boule et Bill), Peyo (Les schtroumpfs).

Si vous aimez la fantaisie et l'humour, ce style est fait pour vous.




mardi 18 novembre 2014

Le style

Une BD réussie, je le rappelle, c'est avant tout un bon scénario, une histoire intéressante mise en valeur par une narration de qualité. Il faut bien comprendre que la pertinence de la narration doit l'emporter sur la précision du dessin. Ce n'est pas le réalisme photographique du graphisme qui importe le plus mais la justesse du dessin. De mon point de vue, un réalisme très poussé du dessin peut même nuire à la narration parce qu'il engendre une sorte de succession de tableaux remplis de détails qui viennent distraire l’œil des éléments importants de l'action en cours. Les BD les plus réussies sont celles qui conjuguent ces deux aspects complémentaires que sont la narration et le graphisme. De même, il semble logique qu'un certain type d'histoire appelle naturellement un certain type de graphisme. On imagine mal par exemple une histoire tragique ou grave avec les personnages à gros nez de Franquin. La cohérence est ici le maître mot, chacun peut aisément le comprendre.

Nous en arrivons donc au style qui est ce qui caractérise chaque artiste (quel que soit son domaine d'activité) et le rend reconnaissable entres tous. Pour un créateur de BD, un peintre ou un illustrateur trouver son style est essentiel pour lui  permettre de se démarquer des autres dessinateurs et être lisible vis à vis des éditeurs et du public. En peinture, personne ne peut confondre un tableau de Matisse d'un tableau de Derain bien que ces deux peintres aient utilisé une palette très colorée dans le mouvement pictural que l'on nomme fauvisme comme le montrent les exemples suivants:


























Pour ceux et celles qui sont nuls en peinture, les deux tableaux de droite sont de Derain (les baigneurs et l'Estaque) et ceux de gauche de Matisse (la danse et le luth). Même utilisation de la couleur mais style très différent. 

Les principaux styles en BD

Le style réaliste: 

Les personnages et les décors sont réalisés avec précision en reproduisent le plus fidèlement possible la réalité. Ce style demande bien sur une parfaite maîtrise du dessin et il n'est par conséquent pas accessible à la majorité des dessinateurs qui souhaitent faire de la BD. On peut se consoler en disant que ce type de dessin est plus difficile à rendre expressif en raison de l'abondance d'informations contenues dans chaque image. Tout cela pour dire que le réalisme du dessin n'est pas nécessairement un objectif à atteindre et qu'il est parfaitement possible de raconter une histoire avec un style beaucoup plus abordable comme nous le verrons dans les exemples qui vont suivre. Pour illustrer ce style  on peut citer des auteurs comme Jean-Pierre Gibrat, Emmanuel Lepage ou Philippe Delaby

Jean-Pierre Gibrat - Le sursis

Emmanuel Lepage - Muchacho
Philippe Delaby - Murena tome 1

Le style réaliste simplifié:

Style appartenant à des auteurs comme Didier Comes, Jacques Tardi, Moebius. Ici les personnages et les décors sont stylisés et simplifiés. Ce style est très efficace, c'est à dire qu'il va à l'essentiel, il est moins "guindé"que le style purement réaliste et il est d'ailleurs souvent lié à l'usage du noir et blanc.


Jacques Tardi - Nestor Burma


Moebius - Arzak

On peut simplifier encore, sans appauvrir la narration pour autant. Ce style très souple permet de raconter des histoires comiques comme des tragédies:
Jérôme Jouvray - l'idole dans la bombe


Cyril Pedrosa - Trois ombres
Christophe Blain - quai d'Orsay

Vous remarquerez que la simplification du dessin n'empêche pas sa justesse. La perspective, les dimensions relatives des personnages et des décors sont scrupuleusement respectés ce qui permet d'ancrer le récit dans le réel et donc de le rendre parfaitement crédible pour le lecteur. 

Nous aborderons les styles plus orienté BD humoristiques dans un prochain article. 
En attendant, simplifiez, mais simplifiez juste.





dimanche 26 octobre 2014

le storyboard

Dans l'atelier des ados/adultes nous avons débuté un travail à partir d'une nouvelle de Julio Cortazar qui s'intitule "continuité des parcs" et dont vous trouverez le texte intégral ici. Il s'agit d'un récit fantastique mettant en scène trois personnages principaux. L'intérêt de ce texte est qu'il est très bref et peut se raconter en quelques planches. En outre il y a peu de personnages, l'histoire et les décors sont relativement simples et le dénouement très inattendu.

La première chose à faire est de définir comment on va pouvoir raconter cette histoire. Avec ou sans paroles? En effet, le récit de Cortazar ne contient pas de dialogues et on ne sait pas ce que disent précisément les protagonistes de cette histoire. La teneur des conversations est simplement évoquée sans plus de précisions.

Pour ce faire, on crée un storyboard.

Le storyboard c'est quoi? 

Le storyboard (littéralement "planche d'histoire") est une esquisse de la planche de BD finale. Il a pour but de visualiser les planches et leur assemblage dans leur globalité afin de juger si le découpage, les différents cadrages et points de vues, l'agencement des cases dans la page sont corrects. Il peut être annoté, raturé, griffonné. C'est une sorte de bloc note graphique qui permet de résoudre les problèmes de mise en page avant de passer à l'étape suivante, le crayonné. A ce stade de la conception, il ne faut pas avoir peur de modifier ses esquisses plusieurs fois si nécessaire. Il est préférable de faire plusieurs esquisses plutôt que de recommencer une planche déjà finalisée. Il ne s'agit que du brouillon de la planche finale mais c'est pourtant une étape déterminante pour la réussite de la BD. Il ne faut pas la négliger. Voyons comment réaliser cette étape du travail.

On commence par réfléchir au découpage du texte pour créer la mise en page qui en résulte. Il s'agit de faire en quelque sorte le travail d'un metteur en scène de cinéma. On ne doit pas oublier que dans un album la première planche (page de droite) est vue seule et que les planches suivantes sont vues deux par deux. D'autre part, on doit veiller à ce que la dernière case de la page de droite incite à tourner la page. C'est ce qu'on appelle "le cliffhanger" chez les anglophones.

Planche 1
                                                                       

Case 1: L'homme rentre de son voyage d'affaire.
Je prends le parti de ne montrer que le retour en train. De la même manière, le trajet jusqu'à la maison n'est pas représenté car il n'est pas signifiant pour décrire l'intrigue. On appelle ce procédé narratif une ellipse.

Case 2: L'arrivée de l'homme en voiture.
L'image représente une voiture pénétrant dans une riche propriété avec un parc planté de grands arbres.

Case 3: Le propriétaire (vu dans le train case 1) est à son bureau en discussion avec un autre homme.
Il faut faire deviner le lien de subordination existant entre les deux personnages. Le bureau montre cette relation patron/subordonné.

Case 4: Le propriétaire reprends son livre.



L'agencement de la planche:   un découpage horizontal est choisi pour les deux premières cases car il évoque une succession lente d'événements. Les deux dernières cases sont traitées en format carré pour reprendre un rythme plus rapide du récit.

Planche 2


Case 1: L'homme lit son livre dans son fauteuil.
L'image doit montrer le propriétaire lisant son roman confortablement installé dans son fauteuil favori.

Case 2: L'illusion romanesque.
Le décor autour du fauteuil change pour être remplacé par le décor décrit dans le livre que lit le propriétaire .

Case 3: Le propriétaire envahi par l'intrigue.
Le personnage du roman en arrière-plan, représenté plus grand que l'homme, prend le pas sur la vie réelle. Les contours de la case sont supprimés pour renforcer l'impression de rêve éveillé.









La planche ne me semble pas très efficace dans son découpage. Je décide de modifier la mise en page.

Case 1: L'homme lit son livre dans son fauteuil.
L'image de format horizontal montre en plan large le propriétaire lisant son roman confortablement installé dans son son fauteuil favori. de cette manière, l'intention de  Julio Cortazar est mieux rendue selon moi.

Case 2: L'illusion romanesque.
Le fauteuil et la table basse où fume une cigarette est repris à l'identique. Le décor en arrière-plan est remplacé par le décor décrit dans le livre.

Case 3: Le propriétaire envahi par l'intrigue.
L'image est reprise à l'identique, elle sera prolongée vers la droite pour remplir l'espace restant de la page.








Planche 3


Ici, je fais le choix d'un changement radical de mise en page. Je supprime les cases pour les remplacer par une succession d'images qui s’enchaînent  de gauche à droite et du haut vers le bas dans le sens de la lecture. Le lecteur du roman a disparu, remplacé par l'intrigue qu'il est en train de lire. Cette approche est celle qu'a majoritairement employé le dessinateur italien Sergio Toppi dans la plupart de ses œuvres. Pour voir des exemples du travail de ce génial dessinateur c'est par ici.

Image 1: L'amant arrive dans la cabane.


Image 2: La femme encourage son amant.


Image 3: La séparation des amants

A ce stade, la page est structurée mais les images qui la composent ne sont pas suffisamment imbriquées les unes dans les autres (trop de blancs, dimensions relatives des dessins les uns par rapport aux autres)


Planche 4

Le procédé de la planche 3 est repris de la même manière.

Image 1: L'amant regarde la femme s'enfuir en courant.


Image 2: L'amant qui se faufile entre les haies.


Images 3&4 : L'amant qui aperçoit la maison.












Planche 4


Le système du découpage en cases est repris ici pour ralentir la narration est introduire le dénouement final vers le monde réel.

Case 1: L'amant gravit les marches du perron
Image de format horizontal en plan large.


Case 2: La progression de l'amant dans la maison.
Image de format vertical en plan large. L'amant dans un des couloirs.

Case 3: L'escalier
L'amant monte l'escalier qui mène au premier étage.









Planche 5


Case 1: L'amant inspecte l'intérieur des pièces de l'étage.
Image de format carré en plan large.


Case 2: L'amant à l'entrée du salon de lecture.
Image de format vertical en plan moyen.

Case 3: Le dénouement.
L'amant son poignard à la main, la tête du propriétaire dépassant du fauteuil de velours vert où il lit un roman...

Cortazar ne montre pas le crime, car il laisse planer le doute. Est-ce la réalité où bien la puissance de l'illusion romanesque produite par le talent de l'écrivain ?

Il ne faut donc pas montrer le crime car ce serait une erreur d'interprétation de la volonté de l'auteur. Toute bonne histoire à plusieurs niveaux d'interprétation. En occulter certains serait un appauvrissement de l'oeuvre ce qui n'est pas le but recherché.

Comme pour la planche 2, les autres planches présentent de nombreux défauts mais à ce stade de l'esquisse, il peuvent être aisément corrigés. C'est maintenant qu'il faut le faire.

Alors à vos neurones et à vos crayons!

mercredi 15 octobre 2014

Créer un personnage (suite)

L'atelier des enfants a poursuivi son travail sur les personnages en les dessinant en pied dans différentes attitudes et points de vues sur une même feuille. On crée ainsi ce qu'on appelle un model-sheet dans le jargon des bédéistes. Ce travail est important pour maîtriser le dessin de son personnage en appréhendant sa géométrie dans l'espace et pas uniquement sur le plan en 2D de la feuille de papier. Il permet d'avoir également une référence pour dessiner son personnage toujours de la même façon tout au long d'un album.

Le travail d'Ibrahim


Lorène dans ses oeuvres

Ainsi qu'Enzo

L'étape suivante à consisté à inventer une histoire où interviendront les personnages que l'on a imaginé. Les enfants ont toutes les vacances de la Toussaint pour continuer à y réfléchir. Bonnes vacances!

mercredi 8 octobre 2014

Créer un personnage - les visages

Dans l'atelier des petits, nous avons essayé de créer des têtes de personnages à partir de formes géométriques simples (cercles, ellipses, carrés, rectangles, triangles). En modifiant la forme des yeux, on peut déjà faire de nombreuses têtes différentes.



En modifiant les autres éléments du visage les possibilités sont presque infinies.


Une autre méthode consiste à assembler deux formes géométriques pour former la tête du personnage.

On a assemblé ici deux ellipses qui selon leurs tailles respectives modifient la forme générale du visage. C'est un procédé très utilisé par les cartoonist américains. 

D'une manière générale, tous les personnages de BD sont constitué de formes simples qu'il faut analyser pour en comprendre la construction. 

Quelques exemples:

Tintin 


Snoopy
Bart Simpson
Les personnages ayant le plus de succès sont des personnages au graphisme simple, facilement identifiable, les exemples ci dessus en donnent un aperçu.

Le personnage imaginé par Enzo









la perspective

Dessiner en perspective

La perspective est un moyen graphique pour représenter un objet en trois dimensions sur un plan en deux dimensions.C'est une notion à connaitre absolument si l'on souhaite dessiner d'une manière réaliste. Je ne reviens pas ici sur l'historique de cette invention mais je rappelle que son énoncé théorique date de la renaissance en Italie. Pour en savoir plus voir cet article ici.

La perspective à 1 point de fuite

Toutes les lignes parallèles convergent vers le même point de fuite (PF) situé sur la ligne d'horizon (LH). La ligne d'horizon correspond à la hauteur des yeux de l'observateur. Selon la hauteur de la ligne d'horizon l'angle de vue pourra être en contre plongée (LH près du sol) ou en plongée (vue en hauteur). Les lignes horizontales restent horizontales et les lignes verticales restent verticales.
C'est la représentation 3D la plus simple mais elle donne une image très rigide et finalement peu réaliste.



La perspective à 2 points de fuite

Dans la perspective à deux points de fuite, les objets sont vus de 3/4 et seules les lignes verticales restent verticales. Toutes les autres lignes convergent vers deux points de fuite situés sur la ligne d'horizon. Ce mode de représentation est celui qui s'approche le plus de la perception réelle de notre environnement. C'est donc cette méthode qu'il faut privilégier dans une BD de type réaliste.





Important: les grandeurs réelles des objets doivent être prises sur le plan de la feuille de papier (premier plan) et non pas sur l'arrière plan afin de limiter les déformations.

La perspective à 3 points de fuite

Dans la perspective à trois points de fuite, les objets sont vus de 3/4 et un seul point se situe sur le plan vertical faisant face à l'observateur . Toutes les lignes convergent vers trois points de fuite. Deux situés sur la ligne d'horizon et un en haut ou en bas. C'est un mode de représentation utilisé pour représenter les grattes-ciel comme montré sur l'image ci contre et d'une manière générale les scènes en plongée (vue de dessus) et en contre plongée (par dessous).










Les proportions du corps et le flip-book

Les proportions du corps

Au cours de l'atelier ados/adultes nous avons abordé les proportions du corps humain. Pour toutes ces questions d'anatomie et pour tout ce qui concerne le dessin,  je vous conseille la lecture des ouvrages de l'illustrateur américain Andrew Loomis que vous trouverez ici. Ces livres sont en anglais mais je ne pense pas que ce soit un réel problème car le propos ne fait qu'appuyer des illustrations déjà très explicites en elles mêmes.





















U n extrait de l'ouvrage consacré à la construction des modèles humains. C'est on ne peut plus clair.

Le flip-book

L'atelier des enfants s'est intéressé au flip-book, Ces petits livrets qu'on feuillette rapidement pour donner l'illusion du mouvement. Ci dessous un bel exemple de flip-book.




mardi 23 septembre 2014

Dessiner l'essentiel

Quand on débute le dessin on a toujours tendance à s'attarder sur les détails alors qu'il est primordial de comprendre la globalité du sujet que l'on souhaite représenter. Au cours de cet atelier, nous avons cherché comment il était possible de parvenir à cette vision globale et comment simplifier un sujet dans le but de l'intégrer à un projet de bande dessinée. Le matériel utilisé pour le croquis d'étude est fort simple: du crayon HB ou 2B et du papier 90g. Pour souligner les traits les plus importants, on utilise un feutre à pointe moyenne.

Louisa
Pascale
Pascale
Ces deux croquis ont étés réalisés, au cours de la séance, chacun en moins de cinq minutes. Dans un temps aussi court, on ne peut pas s'attarder à représenter les petits détails du sujet, il faut travailler vite, aller à l'essentiel. C'est précisément le but recherché pour la représentation des personnages en BD. C'est pourquoi je recommande vivement cet exercice à tous les apprentis dessinateurs. La pratique du croquis rapide vous fera progresser très rapidement car il affûtera votre regard et assurera votre trait. Un bon croquis, ce n'est pas un "beau dessin" mais un dessin juste. Peu importe si vous le ratez, vous ne cherchez pas à faire un chef d'oeuvre. Recommencez encore et encore jusqu'au moment où vous trouverez votre trait. Il faut être persévérant, la liberté de création apportée par la maîtrise du dessin est à ce prix. Entre nous, il n'est pas si élevé...